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Sleepy Hollow - La légende du cavalier sans tête (
Sleepy Hollow) est un film réalisé par
Tim Burton sorti en
1999. Il s'agit d'une adaptation cinématographique de la nouvelle
La Légende de Sleepy Hollow de
Washington Irving.
Synopsis
En
1799, dans une bourgade de La
Nouvelle-Angleterre, plusieurs cadavres sont successivement retrouvés décapités. Les têtes ont disparu. Terrifiés, les habitants sont persuadés que ces meurtres sont commis par un étrange et furieux cavalier, dont la rumeur prétend qu'il est lui-même sans tête. Les autorités new-yorkaises envoient alors leur plus fin limier pour éclaircir ce mystère. Ichabod Crane (
Johnny Depp) ne croit ni aux légendes, ni aux vengeances post-mortem. Mais, à peine arrivé, il succombe au charme étrange de la belle Katrina Van Tassel.
Fiche technique
- Titre français : Sleepy Hollow - La légende du cavalier sans tête
- Titre original : Sleepy Hollow
- Réalisation : Tim Burton
- Scénario : Kevin Yagher et Andrew Kevin Walker d'après la nouvelle La Légende de Sleepy Hollow de Washington Irving
- Photographie : Emmanuel Lubezki
- Son : Tony Dawe
- Montage : Chris Lebenzon
- Directeur artistique : Lee Tomkins
- Décors : Rick Heinrichs
- Costumes : Colleen Atwood
- Musique : Danny Elfman
- Supervision des effets spéciaux : Joss Williams
- Effets spéciaux de maquillage : Kevin Yagher
- Genre : fantastique
- Durée : 105 min
- Date de sortie : 17 novembre 1999
- Date de sortie française : 9 février 2000
- Film américain
- Format : Panavision, 35 mm, 1,85:1 (couleurs, son DTS et Dolby numérique)
- N° de visa : 98846
- Interdit aux moins de 12 ans
Distribution
Commentaires
Comme à son habitude Tim Burton arrive à plonger ses spectateurs dans autre univers, ici particulièrement marqué par une forte atmosphère gothique et irréelle. Le film mêle rire et suspense. Un conte merveilleux pour tous, revu et corrigé par ce réalisateur devient un jeu de piste pour le spectateur pris en admiration. Le jeu des acteurs est tout aussi impressionnant, Johnny Depp interprète un Ichabod Crane mêlant subtilement maladresse et fermeté.
Ce film contient également une influence de Fritz Lang. En premier lieu, il faut préciser que ce film est le début d’un nouveau cycle chez Tim Burton qui, après s’être fait le chantre des marginaux, passe maintenant à la famille qu’il a effleuré avec Edward aux mains d’argent. L’inspecteur Ichabod Crane accepte l’offre du jeune orphelin Masbath et en fait son second. La complicité qui naît entre eux, et qui se conclura au final par son adoption même si cela n’est pas explicitement dit, peut être rapproché des Contrebandiers de Moonfleet qu’a réalisé Fritz Lang en 1955. John Mohume, orphelin, souhaite intégrer la vie de Jeremy Fox, et va pour cela forcer quelque peu la porte d’entrée. De plus, il existe des points communs entre les quatre protagonistes : Fox comme Crane sont deux personnes de qualités, refusant poliment d’accéder aux requêtes des deux jeunes orphelins qui, en s’associant aux adultes, vont vivre de nombreuses et dangereuses péripéties, frôlant la mort de très près. En outre, les deux histoires se déroulent au XVIIIe siècle. Néanmoins, il faut mettre cet aspect du film au crédit de Yagher et Walker, les deux auteurs du scénario qui ont adapté la nouvelle de Washington Irving, en y incorporant des éléments qui ne s’y trouvaient pas.
Critiques professionnelles
- Mad Movies : « Visuellement, Sleepy Hollow est d'une beauté stupéfiante. C'est bien simple : on n'a jamais vu ça sur un écran de cinéma. » (Cédric Delelée, février 2000)
- L'Écran fantastique : « Si le cinéaste n'a rien perdu de sa fantaisie ni de sa mélancolie, associées ici avec le même bonheur que dans Edward aux mains d'argent et L'Étrange Noël de Mr Jack, il nous surprend en revanche par ses sanglants appétits. » (David Matarasso, février 2000)
- Les Inrockuptibles : « Sleepy Hollow est un film superbement peint, une oeuvre de la nuit très plaisante à regarder, mais pas vraiment bouleversante, limitée par sa trame quelque peu prévisible et son scénario explicatif. Ça se termine par la figure obligée de la "poursuite infernale", montée selon les normes hollywoodiennes contemporaines : un changement de plan toutes les deux secondes, véritable roller-coaster pour le spectateur certes bien blackboulé dans son fauteuil, mais qui ne distingue plus rien sur l'écran. » (10 février 2000)
- Télérama : « Il y a des films, comme Sleepy Hollow, où les fulgurances de style arrivent à effacer jusqu'au souvenir des maladresses occasionnelles. » (Jean-Claude Loiseau, 9 février 2000)
- Les Cahiers du cinéma : « Sleepy Hollow met en scène (c'est sa matière et son sujet) le souvenir qui revient par lambeaux d'une terreur primitive. » (Marie-Anne Guerin, février 2000)
Anecdotes
- À la fin du film, Crane annonce à Katrina qu'ils arrivent juste à temps pour le nouveau siècle. C'est faux, puisqu'ils arrivent pour la nouvelle année 1800 (le XIXe siècle débutant au 1er janvier 1801). C'est toutefois une erreur assez commune.
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